lundi 24 septembre 2007

Azur le mustang sauvage!!



Azur ha le bel Azur! Fier comme un puissant destrier, beau comme un pur-sang, adorable comme un shetland! Quel cheval! Pourtant, il m’a gentiment (?) envoyé valser dans les fleurs, ou dans le sable si je veux être exacte.

Samedi, je décide de seller l’animal qui me sert de cheval pour une courte séance d’entraînement dans le manège. Mon objectif est simple pour moi, complexe pour ma monture : trotter sur un genre de cercle potable, je me serais contenter d’un ovoïde grossier, d’un rectangle à la limite. Je fais quelques tours de manège au pas aux deux mains puis je travaille au pas sur un cercle. Ça a plutôt l’air d’une demi-lune tellement Azur coupe un coté mais je m’en contente. L’animal veut se gratter la bouche sur son genou, trébuche tellement il n’est pas concentré, regarde voler les oiseaux, scrute le terrain de golf voisin à la recherche d’un kart, ennemi reconnu du genre équidé. Tous les jours au télé-journal, on entend parler d’un cheval assassiné par un kart de golf à l’horizon!! Quoi? Vous ne suivez pas l’actualité? Ne vous inquiétez pas, fier Azur veille au grain et sait parfaitement qu’un kart de golf peut tuer un cheval même à une distance respectable d’un demi kilomètre! En tant qu’humain responsable de notre équipe de deux, je décide de mettre ma monture au trot, espérant qu’une allure plus soutenue favorisera sa concentration obnubilée par la beauté du décor environnant. Je tente de mettre Azur sur un cercle, la moitié du cercle qui va vers la sortie du manège est parfaite mais l’autre moitié, celle qui retourne vers le fond du manège est désastreuse. Azur déborde terriblement, tourne la tête vers la porte, marche un peu de coté (fini le beau trot de travail). Doucement dans sa bouche, doucement dans mes jambes, je tente de le ramener pour finir le cercle. Il déborde tellement qu’on est rendu dans la clôture, l’étrier fait TOC sur le bois et voilà la bête effarouchée! Puis vient le train. La rail passe tout près du manège, je vois le conducteur qui me fait un salut de la main! Azur décide soudain qu’un train doit certainement être plus dangereux qu’un kart de golf! Ça fait plus de bruit, c’est plus gros et surtout c’est plus proche! Voilà l’animal qui trotte de coté, renâcle un peu mais fini par admettre que c’est le même train que celui qu’il voit passer chaque jour depuis 18 mois maintenant. Je le caresse un peu, touche son encolure et décide de reprendre le cercle mais à l’autre main, tout à coup Azur serait gaucher! Sait-on jamais! Je prend le trot mais la bête me fait une stepette azurienne. Le genre de stepette que j’arrive habituellement à anticiper et éviter par un arrêt complet et un HEY un peu sec. Cette fois là, j’ai manqué de vigilance et je jure que je ne regardais pas les kart de golf! J’ai laissé Azur baisser sa tête, malheur car ce gros cheval massif a justement besoin d’avoir le nez au sol pour réussir un de ces super saut de mouton! Je me suis fait secouer la carcasse, ça a duré trois secondes mais ce fut bien assez long pour que je me dise trois ou quatre choses bien importantes :

- Je ne pourrai pas l’arrêter cette fois-ci!
- J’ai perdu un étrier, je n’ai plus du tout d’équilibre!
- Il faut que je saute en bas! Je vais me faire moins mal!
- Merde la clôture! Il va faire un demi-tour et je vais basculer!
- Ça y est! Je tombe! Je vais mal tomber et me sonner la caboche bien comme il faut!

C’est fou ce qu’on a le temps de se dire entre deux sauts de mustang sauvage et un bon coup sur la nuque!! Haaa Azur, on devrait oublier le cercle toi et moi et viser le stampede de Calgary! Cheval de rodéo, ça te dit?


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