mercredi 5 mai 2021

L'acceptation (rédigé le 7 mai 2018)

 



Nous sommes plongés dans un monde où tout va si vite, dans un monde où les réponses doivent être immédiates, les rencontres parfaites et les situations idéales.

À l'ère des tout de suite et maintenant, des buffets grandeurs natures servent sur de grands plateaux des gens et des sensations: on regarde, on goûte puis on avale tout rond ou on recrache aussitôt. On finit rarement ce qu'on commence car rapidement une autre "attirance" nous amène à droite puis une autre encore à gauche. On se brûle les ailes, on verse des larmes désabusées puis, on recommence le même manège étourdissant. C’est vivre d’illusions, c’est s’abîmer dans la fuite car l'euphorie du buffet est éphémère, le goût aussi doux que le miel au départ fond et s’évapore avant même qu’on ait vraiment pu l’apprécier. Au lieu de combler le vide, cela ne fait que l’accentuer et il grandit, avale, dévore.

De l’autre côté, l'attente tant qu'à elle mine peu à peu l'âme. Quand on ne sait plus s'il faut continuer d'attendre ou abandonner, quand ce doute dévastateur nous ronge, il suffit trop souvent d'accepter. Et ne s'y trompons pas, accepter ce n'est pas se résigner ou endurer, accepter c'est simplement admettre que rien n'est parfait, que le paradis n'est pas ailleurs, au bout d'un clic de plus. Accepter c’est accueillir la réalité et la faire sienne. Accepter c'est simplement être flexible, ouvert et prioriser ce qui compte vraiment pour nous, accepter c'est vivre avec, apprendre, comprendre et grandir. Accepter c'est aimer même si ce n'est pas parfait, s'émerveiller des petites choses parce que ce n'est pas obligé d'être toujours grandiose et cultiver ce qui compte, ce qui pousse, ce qui vient à naturellement à nous.

Accepter ce n’est pas qu’un état, accepter se fait aussi dans l’action. Au lieu de se rebeller, de s’opposer, de refuser ou de se soumettre, accepter c’est prendre sa destiné en main, c’est faire des choix qui nous ressembles et les mettre en place au quotidien sans s’accrocher à un passé qui n’est plus, sans craindre un avenir qui n’est pas encore et surtout sans se cacher ou fuir devant ce qui doit être considéré.

Ça peut faire peur parce que tout à coup c’est un horizon entier qui s’ouvre devant nous dans sa vastitude, dans ses potentiels. Cependant l’acceptation met fin aux combats intérieurs, nous déleste de nos chaînes et permet enfin de cultiver et goûter une paix intérieure qu’on mérite tous et toutes.

mercredi 17 mars 2021

11 ans! BING BANG !

 


Je pense que je n’ai pas vu le temps passer… On en reparlera du temps d’ailleurs…

Je publiais à l’occasion mes réflexions sous forme d’articles sur ma page Facebook mais cette fonctionnalité à été supprimée et mes articles aussi par le fait même. J’ai pu tous les retrouver en recherchant dans mes vieux historiques et je lai ai sauvegardé sur Word…

Cependant, bien qu’on écrit d’abord pour soi-même, cela reste une forme de partage et je ne savais pas trop comment rejoindre les lecteurs qui ont envie de me suivre. C’est en déjeunant ce matin que mon conjoint m’a parlé d’un site de blog, je l’ai tapé sur internet et voilà que je suis retombée, comme ça BANG, sur mon vieux blog d’il y a plus de 10 ans…

Il s’est passé tellement de choses depuis… Je vais faire un voyage sur ma ligne de temps en quelques lignes BING et BANG pour vous ramener directement à aujourd’hui!

1 er août 2010 : Toute la famille quitte la fermette pour s’installer dans un bungalow à St-Basile-le-Grand. Seules You et Marie-Pattes, les chattes de la maison, nous accompagnent. Basko a été donné, Diamant aussi, nous avons vendu les poules et les lapins. Parmi les cheveux, Brunante, Shiloh, Mistique et Newton ont aussi été vendus (11 ans après, je l’écris et je pleure). Azur est allé en pension à La Présentation. Pour moi, plus rien n’est pareil… Mon rêve de petite fille est mort et enterré, je ne m’en remets pas… Mon couple va de travers et tout ce changement de vie c’est mon ultime et dernière manière de tenter de sauver l’union, la famille… Parce que je ne suis pas comme les rats, je n’abandonne pas facilement le navire quand il sombre.

24 janvier 2014 : Le couple n’a pas tenu la route… Une autre femme a doucement pris ma place au fil des mois d’automne et j’ai dû tirer ma révérence. En 8 jours, j’avais emballé mes petites possessions personnelles et emménagé dans un vaste appartement près de la voie ferrée. Le week-end suivant, elle dormait dans mon ancien lit avec mon ancien mari… 16 ans qui foutent le camp en l’air comme ça… Je suis restée assommée un bon moment…

21 février 2014 : J’ai rencontré quelqu’un… Avec le recul, je ne sais toujours pas ce que j’en pense vraiment mais, ce n’était pas le bon et je l’ai su très tôt. Je n’ai juste pas écouté ma petite voix intérieure… En gros, une certaine incapacité à vivre seule je dirais…

18 avril 2014 : J’ai vendu mon cheval, le dernier, le pilier, mon ami, mon confident… Là j’ai la mort dans l’âme… 12 ans qu’il est resté avec moi… J’ai brisé la promesse que je lui avais fait quand il avait 8 mois ‘’toi et es à jamais avec moi, tu ne partiras pas!’’. Ça fait un mal de chien…

28 juin 2014 : J’ai acheté une maison, moi toute seule comme une grande! C’est stressant, très stressant, mais je voulais un toit, un vrai toi à moi pour y loger toute ma famille!

16 Novembre 2016 : Rupture… Je n’en pouvais plus… Je vais taire les détails mais c’était ce qu’il me fallait faire… Ça fait quand même mal, ça fait toujours mal des peines de cœur. Il quitte donc ma maison et part en appartement à Longueuil.

5 février 2017 : On m’a fait des promesses et j’y ai cru… Ce sera un amour chacun chez-soi par contre… On arrive à se voir une fin de semaine sur deux… Tranquillement je prends mon indépendance, je m’organise, je me découvre des nouveaux intérêts…

8 novembre 2017 : Rupture… La deuxième avec le même homme… Il m’a gentiment plaquée par texto… Ça fait nettement moins mal cette fois-ci… Je cours beaucoup, je fais beaucoup de vélo et je randonne de ci, de là. Je me bâti doucement une vie à mon image. Je me concocte des objectifs qui me parlent et j’avance. Je m’ouvre un peu plus, j’apprend à accepter la chaleur humaine, le réconfort de l’amitié.

26 mars 2018 : À cause d’une manette et d’un câble de vélo, une nouvelle amitié est née. Des heures à texter, à se raconter nos vies, nos rêves, nos pensées… On se voit très peu, on se croise parfois à la montagne pour courir avec un groupe d’amis et manger des cornets de crème glacée. J’en parle aux filles du bureau, elles l’appellent ‘’l’homme des montagnes’’ parce qu’il avait refusé mon invitation pour un week end de randonnée en juin… J’ai passé des heures à clavarder avec lui, à rire toute seule dans le noir, il a un humour fin, il a le mot divin, il a la bonté incrusté dans le cœur.

26 septembre 2018 : Et voilà que l’amitié prend un autre tournant quand, dans le parking du cinéma de St-Bruno, il ose m’inviter à passer la nuit chez-lui! Depuis, il est là, tellement là dans ma vie, c’est véritablement une relation précieuse et rare, intime et forte.

Voilà! C’est vitement, très vitement ce qui s’est passé entre août 2010 et aujourd’hui!!!  11 ans BING BANG juste comme ça!